Village traversé par le Gave de Pau, l’histoire de Baudreix est associée à une légende.

La légende

Au XVIe siècle, des moines venus s’isoler dans la ville ont été massacrés par les soldats de Jeanne d’Albret, reine de Navarre. Ces moines auraient refusé de se convertir au protestantisme. Vraie ou non, cette histoire est révélatrice des exactions des armées protestantes dans tous les villages de la région.

Le Gave

Fait totalement réel cette fois, en 1772 Baudreix est dévasté par une crue du Gave de Pau. Les habitants, obligés de tout reconstruire, ont choisi la hauteur pour éviter à nouveau ce genre de catastrophe.

Cependant la rivière, bien que dangereuse, est restée longtemps une source majeure d’activités économiques avec l’installation d’un moulin, d’une filature et d’une scierie au XIXe siècle. Tous seront détruits par d’autres crues. Il faut attendre la deuxième moitié du XXe siècle pour que des mesures soient prises : le Gave est enroché pour être stabilisé.

Par la suite, un ancien bras de la rivière est transformé en lac. C’est à cet endroit qu’a été installée la base de loisir, aujourd’hui principale source d’activité du village.

Comme une fable, l’histoire recèle une morale. Jeanne d’Albret meurt seule et oubliée, parce qu’elle s’est rendue coupable de la conversion du Béarn au protestantisme. L’abbé s’arrête sur le martyr des récollets de Baudreix, que Jeanne la tyrannique fit enterrer vivant et qui « servirent de quilles aux sbires de la reine qui les abattaient en riant ».

Les anciens lieux-dits

Bourdalat – Espiaube – Matéou – Mesplé – Péré

Toponyme

Le toponyme Baudreix en béarnais Baudreish ou Baudréch est mentionné au xie siècle (Pierre de Marca), et apparaît sous les formes de Baudreixs (1385) Baudreys (1402) Baudres (1546)Baudrexs (1580) et Beaudreix (1793 ou an II)

Selon Michel Grosclaude, le toponyme proviendrait peut-être de l’occitan baudra (boue), augmenté du suffixe -ensem, pour donner « lieu boueux« 

Auriol Centulle, troisième fils de Centulle IV de Béarn et d’Angèle d’Oloron, était seigneur de Clarac, Igon, Baudreix, Boeil et Auga.

Paul Raymond, note qu’en 1385, Baudreix comptait six feux et dépendait du bailliage de Pau.

En 1772, le village fut détruit par un débordement du gave de Pau.

Haut
Aller au contenu principal